Deuxième chronique sur un essai d'écrivain consacré à la peinture. Cette fois, le livre de Knausgaard sur Edvard Munch. 2. Karl Ove Knausgaard, So Much Longing in So Little Space En Norvège, c'est le peintre Munch qui marque la rupture, c'est dans ses œuvres que pour la première fois les êtres humains prirent toute leur… Lire la suite Peinture (2) : Edvard Munch
Catégorie : Critiques
Sándor Márai entre Krúdy et Kertész
Envoûté par Dernier jour à Budapest, le roman de Sándor Márai, je suis allé me promener dans ses œuvres, difficiles à faire traverser l’Atlantique aujourd’hui à cause de la pandémie, mais heureusement disponibles dans des librairies de Montréal. Puis sautant entre les générations d’écrivains hongrois j’ai reculé jusqu’à Gyula Krúdy (1878-1933) que Márai décrivait dans… Lire la suite Sándor Márai entre Krúdy et Kertész
Six romans
J’ai regroupé ici les brèves critiques de romans que j’ai faites peu de temps après qu’ils sont parus, et que j’avais d'abord publiées séparément. Œuvres de M.O. Moutier, Michel Braudeau, Ayavi Lake, H.A. Sarori, Christine Daffe, Guillaume Bourque. * Journal d’un étudiant en histoire de l’art, de Maxime-Olivier Moutier (oct. 2016) On s’amuse et on… Lire la suite Six romans
Peinture (1) : Ozias Leduc et Paul-Émile Borduas
Lecture de deux écrivains fascinés par des peintres de leur propre culture : Étienne Beaulieu sur Ozias Leduc et Paul-Émile Borduas, et Karl Ove Knausgaard sur Edvard Munch. Ce premier article sur Beaulieu, le prochain sur Knausgaard. 1. Étienne Beaulieu, La pomme et l’étoile À la suite de déboires amoureux et professionnels, Étienne Beaulieu entreprend… Lire la suite Peinture (1) : Ozias Leduc et Paul-Émile Borduas
L’œil du hibou, d’André Major
La matière est toujours riche dans les carnets d’André Major. Il peut noter une vingtaine de réflexions en quelques jours, sans abuser d'aphorismes parce que le plus souvent il développe et va jusqu’à filer les thèmes à travers les années. On dit qu’il faut lire Cioran à dose homéopathique, deux ou trois pages à la… Lire la suite L’œil du hibou, d’André Major
Une femme fuyant l’annonce, de David Grossman
Ce célèbre roman sur la « situation », comme on dit en Israël, a été publié il y a déjà 10 ans. Sa genèse est unique : En 2003, alors que son propre fils est au front, Grossman commence un roman qui raconte l’histoire d’une mère angoissée à l’idée de perdre son fils parti à la guerre. Il va… Lire la suite Une femme fuyant l’annonce, de David Grossman
« Dear Zealots », d’Amos Oz
Ce livre reproduit trois conférences prononcées par l’écrivain israélien Amos Oz dans les quinze dernières années : la première reprend son plaidoyer célèbre contre le fanatisme, la seconde est une longue exploration de la nature du judaïsme, la troisième, « Dreams Israel Should Let Go of Soon », une vigoureuse défense de la solution à… Lire la suite « Dear Zealots », d’Amos Oz
Dostoïevski au théâtre et Tchekhov au cinéma
L'adaptation de L’Idiot au Théâtre du Nouveau Monde a reçu des critiques si élogieuses que c’est presque gênant d’émettre des réserves. La pièce, avec les adresses au public et une mise en scène minimaliste, exploite bien l’idée maîtresse du roman : la personne si bonne que par réaction les autres finissent par faire sortir le venin… Lire la suite Dostoïevski au théâtre et Tchekhov au cinéma
L’inextinguible, de Maxime Olivier Moutier
Ces entretiens ont reçu un traitement frivole dans les médias. L'émission de radio Plus on est de fous a fait subir à Moutier un interrogatoire en règle, où il a seulement été question de l’existence ou non de Paula Singer (qu’est-ce qu’on s’en fout). La Presse a étiré à vide l’hypothèse d’un canular sans manifester… Lire la suite L’inextinguible, de Maxime Olivier Moutier
Notes pour moi-même (2002-2012), de Gilles Marcotte
J’ai entamé ces Notes à contrecœur parce que les écrits de Marcotte m’ont souvent rebuté. Des louanges ou des condamnations exagérées, des idées carrées, une façon expéditive et peu convaincante d’aller au fond des choses, des opinions politiques qui ont de quoi vous envoyer les sourcils en orbite autour de la tête. * Il avait… Lire la suite Notes pour moi-même (2002-2012), de Gilles Marcotte
Voir le monde avec un chapeau, de Carl Bergeron
Le journal de Bergeron a provoqué des réactions extrêmes quand il est paru en 2016. Il a été soit qualifié de chef-d’œuvre (Christian Rioux, Jacques Dufresne, Mathieu Bock-Côté) ou descendu avec mépris, par exemple par Simon Tremblay-Pepin qui a traité Bergeron de Narcisse à chapeau, mais sans dire l’ombre d’un mot sur son idée maîtresse :… Lire la suite Voir le monde avec un chapeau, de Carl Bergeron
Quatuor, d’Anna Enquist
Sombre roman néerlandais qui réunit quatre instrumentistes à cordes dont la musique est un hobby libérateur à coté de leur carrière : luthier, médecin, infirmière et médiateur culturel. Un couple parmi eux, un divorcé avec sa petite fille, une mère de famille, leurs amitiés difficiles. Tout est raconté au présent de façon naturelle. On finit… Lire la suite Quatuor, d’Anna Enquist
Plusieurs romans de Douglas Kennedy
J’ai lu à la file une série de romans de Douglas Kennedy. Récits captivants, de vrais page-turners, autour d’histoires conjugales ou amoureuses où les couples se font et défont sur un arrière-plan tragique. Kennedy est un expert en rebondissements, capable de clore dix courts chapitres de suite sur des chutes qui renvoient le lecteur dans… Lire la suite Plusieurs romans de Douglas Kennedy
Un ange cornu avec des ailes de tôle, de Michel Tremblay
Quand on a lu les Chroniques du Plateau Mont-Royal, on n'est pas si étonné d'apprendre qu’adolescent Tremblay a dévoré Proust. Surtout quand on tombe sur des passages comme le portrait de sœur Philomène à l'église dans la 2e partie de Thérèse et Pierrette à l’École des Saints-Anges. En passant, je ne sais pas d’où vient la légende qu’il écrit… Lire la suite Un ange cornu avec des ailes de tôle, de Michel Tremblay
Seule la mer, d’Amos Oz
L'un des plus beaux romans que j'aie jamais lus. Écrit avec une telle liberté de forme que bien d'autres écrivains ont l'air pris dans une camisole de force par comparaison. Un seul fil narratif, mais qui passe par une série de récits, de conversations entre morts et vivants, de poèmes, de dialogues intérieurs, de citations… Lire la suite Seule la mer, d’Amos Oz
Journal d’un raté, de Limonov
Limonov est un drôle de type, tout le monde en convient, il est le loser parfait, assumé. Emmanuel Carrère a écrit sa biographie, Limonov, très intéressante. Mais il a de la difficulté à le juger. C’est normal, c’est un peu Monsieur l’Instituteur qui rencontre Dostoïevski. J’ai de loin préféré la matière première, le Journal d’un raté. C’est… Lire la suite Journal d’un raté, de Limonov
Chemins de sable, Carnet 2007-2009, de Jean-Pierre Issenhuth
C'est le journal philosophique d'un érudit qui, après avoir émigré au Québec, est retourné vivre à la campagne dans sa France natale pour cultiver son jardin, avant de revenir à Laval, au Québec. Très intéressant sur son retour à la terre, à la vie simple, sur les canards qu’il élève. Et sur les mœurs des… Lire la suite Chemins de sable, Carnet 2007-2009, de Jean-Pierre Issenhuth