Pourrait servir d’introduction ou de lecture préparatoire aux Bienveillantes de Jonathan Littell. Les œuvres les plus fortes qui tournent autour des Nazis et de la Deuxième Guerre mondiale ne sont pas celles qui nous donnent à lire un chapitre clos de l’Histoire, mais celles, comme ces deux-là, qui nous font bien sentir que tout cela est encore présent autour de nous : la corruption des patrons des grandes entreprises, l’hypocrisie du pouvoir, la lâcheté des journalistes. Les journaux d’Imre Kertész ont la même force, mais dans le registre intime. Le mérite de Vuillard est de démonter cette mécanique en quelques pages.
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Bravo pour les analyses très intéressantes de ce blog nouveau pour moi. Une belle découverte ! Je suis fan de Vuillard que je considère comme un très grand de la littérature actuelle renouvelant la façon d’envisager l’ Histoire.
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Merci beaucoup pour ce commentaire ! Ça fait toujours plaisir, et ça donne beaucoup de vie à la blogosphère.
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Je viens de lire votre billet sur « A l’Ordre du Jour » d’Eric Vuillard. J’avais fait également un billet ( dec 2017) pour dire mon intérêt et aussi mes réticences à ce texte. http://www.pensezbibi.com/categories/livres-de-lecture-poesie/jai-lu-a-lordre-du-jour-deric-vuillard-prix-goncourt-19903
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Votre billet décortique bien le récit et sort beaucoup de choses de l’angle mort où Vuillard les avait laissées. Le mien n’était qu’une courte note de lecture, le genre qu’on écrit dans la marge d’un livre. Vous dites à une lectrice que L’ordre du jour ne vous a pas « soulevé ». Moi non plus, mais le ton sec du récit, l’absence de couleur comme chez DeLillo par exemple, m’ont paru saisissants, convaincants, d’autant plus que le récit est très court. Et cette façon de commencer *in media res*, en pleine réunion silencieuse, est une autre qualité du roman. Avec vos autres lecteurs je vous encourage à fouiller du côté français, ce ne sont pas les salauds qui manquent nulle part.
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