Notes du printemps 2020 29 mars Couru pendant une heure dans le brouillard le long des sous-bois près de chez moi. Quelques incursions sur des terrains broussailleux, où j’ai tapé des flaques d’eau, de la terre mouillée, des bouts de gravelle et brisé de minces feuilles de glace. Vu passer à travers le brouillard, lentes… Lire la suite Confinement dehors
Auteur : JD
Peinture (2) : Edvard Munch
Deuxième chronique sur un essai d'écrivain consacré à la peinture. Cette fois, le livre de Knausgaard sur Edvard Munch. 2. Karl Ove Knausgaard, So Much Longing in So Little Space En Norvège, c'est le peintre Munch qui marque la rupture, c'est dans ses œuvres que pour la première fois les êtres humains prirent toute leur… Lire la suite Peinture (2) : Edvard Munch
Sándor Márai entre Krúdy et Kertész
Envoûté par Dernier jour à Budapest, le roman de Sándor Márai, je suis allé me promener dans ses œuvres, difficiles à faire traverser l’Atlantique aujourd’hui à cause de la pandémie, mais heureusement disponibles dans des librairies de Montréal. Puis sautant entre les générations d’écrivains hongrois j’ai reculé jusqu’à Gyula Krúdy (1878-1933) que Márai décrivait dans… Lire la suite Sándor Márai entre Krúdy et Kertész
Six romans
J’ai regroupé ici les brèves critiques de romans que j’ai faites peu de temps après qu’ils sont parus, et que j’avais d'abord publiées séparément. Œuvres de M.O. Moutier, Michel Braudeau, Ayavi Lake, H.A. Sarori, Christine Daffe, Guillaume Bourque. * Journal d’un étudiant en histoire de l’art, de Maxime-Olivier Moutier (oct. 2016) On s’amuse et on… Lire la suite Six romans
Roman, nouvelle et poème
C’est un trait curieux de la nouvelle que de ne pouvoir se lire qu’à raison de quelques-unes à la fois, alors qu’on peut enfiler romans et poèmes jour après jour, sans se lasser. Avec les nouvelles, on a vite l’impression que les histoires tournent à vide. Pas dans certains cas exceptionnels comme Tchekhov, sans doute… Lire la suite Roman, nouvelle et poème
Fonds-Saint-Denis, Martinique
Février 2020 À la sortie de l’aéroport, il n’y a pas beaucoup d’exotisme, à part les palmiers. Les premières Martiniquaises que l’on croise sont grandes, maquillées, pressées, style professionnelles, et plutôt pâles. Elles font très métropole. Elles ne vivent pas dans le même monde que les dames vêtues de madras qui nous prépareront quelques jours… Lire la suite Fonds-Saint-Denis, Martinique
Bartleby
Un siècle et demi après sa parution, j’ai lu la fameuse nouvelle d’Herman Melville, Bartleby, the Scrivener (Bartleby, le scribe). L’auteur de Moby Dick est un géant dans l’histoire de la littérature. Camus le plaçait au-dessus de Kafka parce qu’il voyait chez lui une part de lumière absente chez le second. Mais cette clarté lui… Lire la suite Bartleby
De Querelle en Querelle
Querelle de Roberval s’ouvre sur la chambre où le beau Querelle reçoit les garçons de la ville qui ne rêvent que de s’offrir à lui. Ce début provocant, écrit sur un ton lyrique et pornographique, est conséquent avec le souhait de Kevin Lambert que l’hétérosexualité cesse d’être la norme dans la société. Mais même en… Lire la suite De Querelle en Querelle
Peinture (1) : Ozias Leduc et Paul-Émile Borduas
Lecture de deux écrivains fascinés par des peintres de leur propre culture : Étienne Beaulieu sur Ozias Leduc et Paul-Émile Borduas, et Karl Ove Knausgaard sur Edvard Munch. Ce premier article sur Beaulieu, le prochain sur Knausgaard. 1. Étienne Beaulieu, La pomme et l’étoile À la suite de déboires amoureux et professionnels, Étienne Beaulieu entreprend… Lire la suite Peinture (1) : Ozias Leduc et Paul-Émile Borduas
Visiter Israël et croiser Flaubert, Grossman, Shalev et un certain Mohammed
Récit - écrit l'été dernier - du court séjour que j'avais fait en Israël au printemps 2018, rédigé à partir de mes notes de voyage prises sur le vif. J'ai ajouté à la fin une note sur les raisons derrière la popularité du véganisme en Israël. Jérusalem, mai 2018 Le mur des Lamentations nous est… Lire la suite Visiter Israël et croiser Flaubert, Grossman, Shalev et un certain Mohammed
L’œil du hibou, d’André Major
La matière est toujours riche dans les carnets d’André Major. Il peut noter une vingtaine de réflexions en quelques jours, sans abuser d'aphorismes parce que le plus souvent il développe et va jusqu’à filer les thèmes à travers les années. On dit qu’il faut lire Cioran à dose homéopathique, deux ou trois pages à la… Lire la suite L’œil du hibou, d’André Major
La critique face aux fantômes
Dans son essai Que peut la critique littéraire ?, David Dorais rappelle une qualité singulière de La constellation du Lynx, le roman de Louis Hamelin. Dorais reproche aux critiques littéraires de mal apprécier diverses techniques de l’imaginaire utilisées par les romanciers, comme le recours aux mythes, au fantastique ou à des images fortes. Il montre… Lire la suite La critique face aux fantômes
Sally Rooney
Lu dans la revue Granta un texte superbe d'une Sally Rooney, écrivaine irlandaise de 27 ans qui m'était inconnue et dont on va entendre parler, puisqu'elle est déjà considérée comme lauréate possible du Booker Prize. Le texte est extrait de Normal People, roman, mais possède la densité d'une nouvelle. On voit évoluer, très lentement, dans… Lire la suite Sally Rooney
Une femme fuyant l’annonce, de David Grossman
Ce célèbre roman sur la « situation », comme on dit en Israël, a été publié il y a déjà 10 ans. Sa genèse est unique : En 2003, alors que son propre fils est au front, Grossman commence un roman qui raconte l’histoire d’une mère angoissée à l’idée de perdre son fils parti à la guerre. Il va… Lire la suite Une femme fuyant l’annonce, de David Grossman
« Dear Zealots », d’Amos Oz
Ce livre reproduit trois conférences prononcées par l’écrivain israélien Amos Oz dans les quinze dernières années : la première reprend son plaidoyer célèbre contre le fanatisme, la seconde est une longue exploration de la nature du judaïsme, la troisième, « Dreams Israel Should Let Go of Soon », une vigoureuse défense de la solution à… Lire la suite « Dear Zealots », d’Amos Oz
Dostoïevski au théâtre et Tchekhov au cinéma
L'adaptation de L’Idiot au Théâtre du Nouveau Monde a reçu des critiques si élogieuses que c’est presque gênant d’émettre des réserves. La pièce, avec les adresses au public et une mise en scène minimaliste, exploite bien l’idée maîtresse du roman : la personne si bonne que par réaction les autres finissent par faire sortir le venin… Lire la suite Dostoïevski au théâtre et Tchekhov au cinéma
Bernard Émond et Louis Hamelin sur la route
Simple curiosité. Le hasard a fait qu'en moins de quarante-huit heures, j’ai vu le poignant film de Bernard Émond, Pour vivre ici, et lu la nouvelle « Le Club » de Louis Hamelin dans la revue Granta. Les deux sont parus à un an d'intervalle, peut-être conçus en même temps, mais au départ n'ont rien… Lire la suite Bernard Émond et Louis Hamelin sur la route
L’inextinguible, de Maxime Olivier Moutier
Ces entretiens ont reçu un traitement frivole dans les médias. L'émission de radio Plus on est de fous a fait subir à Moutier un interrogatoire en règle, où il a seulement été question de l’existence ou non de Paula Singer (qu’est-ce qu’on s’en fout). La Presse a étiré à vide l’hypothèse d’un canular sans manifester… Lire la suite L’inextinguible, de Maxime Olivier Moutier
Beigbeder chez Hesse
Dans son Premier Bilan après l’apocalypse, Beigbeder place Le loup des steppes parmi les 100 livres qu’il retient du 20e siècle (93e). Le roman a été écrit en 1927, ensuite interdit par les nazis, puis est devenu un livre culte dans les années 60. Il s’en vendait pendant un bout de temps jusqu’à 400 000 exemplaires par… Lire la suite Beigbeder chez Hesse
Pierre Foglia
À propos des six chroniques de Pierre Foglia que la Presse reproduit en guise d'adieu à sa version papier. Ce que les prétendants au trône n’ont pas crève les yeux : cette façon de bondir dans une direction inattendue, cette souplesse de félin. Ramener son originalité à une affaire de style, c’est encore le vanter,… Lire la suite Pierre Foglia