Quand on commence à voir le bout du tunnel après un grave problème de santé, assez grave pour que beaucoup ne s’en sortent pas indemnes et qu’au milieu on n’ait eu aucune idée de ce que nous réservait notre nouvel avenir, pour ne pas dire le restant de notre vie, ni même si on allait… Lire la suite Réveil
Auteur : Jacques Desrosiers
Note sur Tonio Kröger de Thomas Mann
Ce court roman est merveilleux. Il a des points communs, mais quelques-uns seulement, avec les Lettres à un jeune poète de Rilke. Les deux cultivent la solitude, acceptée comme un devoir sacré ou comme une malédiction, la difficulté d’être comme les gens normaux qui vivent à plein leur vie, et la méfiance à l’égard de… Lire la suite Note sur Tonio Kröger de Thomas Mann
Tonio Kröger with Rainer Maria Rilke
This short novel is wonderful. It has some points in common, but only a few, with Rilke's Letters to a Young Poet. Both cultivate solitude, accepted as a sacred duty or as a curse, the difficulty of being like normal people who live their lives to the fullest, and the distrust of false literature (in… Lire la suite Tonio Kröger with Rainer Maria Rilke
Trois essais sur l’insignifiance, de Pierre Vadeboncoeur
Je ne savais pas trop quoi penser il y a quelques années en lisant la Lettre à la France que l’essayiste québécois Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) avait annexée à ses Trois essais sur l'insignifiance, en 1983. Il disait éprouver en marchant sur le sol français une sensation d’adhérence, un lien entre le sol et ses pas,… Lire la suite Trois essais sur l’insignifiance, de Pierre Vadeboncoeur
Winesburg-en-Ohio, de Sherwood Anderson
J’avais déjà lu quelques nouvelles de Sherwood Anderson (1876-1941) dans des anthologies de short stories américaines, où il brille souvent par sa présence. Son écriture m’a toujours semblé manquer de relief, une langue ordinaire non pas blanche mais coulée dans une syntaxe simple et parfois relâchée, avec la petite musique pressée de la langue qu’on… Lire la suite Winesburg-en-Ohio, de Sherwood Anderson
Un poème au milieu du bruit, d’Antoine Boisclair
Ce recueil qui se présente comme une simple collection d’essais pourrait presque servir d’introduction à la poésie. L’auteur a beau se limiter à une poignée de contemporains, il dégage de leurs poèmes des thèmes soit rattachés depuis toujours au cœur même de la poésie (le temps, la mort, la nostalgie), soit proches des grandes préoccupations… Lire la suite Un poème au milieu du bruit, d’Antoine Boisclair
La grande Marie ou le luxe de sainteté, de Carl Bergeron
Carl Bergeron est à peine visible dans la vie littéraire. Quelques inconditionnels avaient encensé Voir le monde avec un chapeau, qui avait autrement donné lieu à d’étranges critiques, dont l’une saugrenue dans la revue Liberté lui tricotait un bonnet d’âne avant de lui taper dessus à grands coups de Gramsci. Avec son « Épreuve » que doivent… Lire la suite La grande Marie ou le luxe de sainteté, de Carl Bergeron
Les villes de papier, de Dominique Fortier
J’ai longé plusieurs fois le présentoir très fourni de la librairie où je m’étais arrêté, à Rimouski, avant de repérer ce livre si discret dans l’édition Alto. Objet de curiosité qu’on aurait dit qu’on pouvait déplier comme un origami, pour en faire surgir des villes, peut-être des poèmes cachés comme dans une cocotte de papier.… Lire la suite Les villes de papier, de Dominique Fortier
Trois essais québécois
La poésie est omniprésente de diverses manières dans ces trois livres : par le survol d’œuvres contemporaines chez Antoine Boisclair, le récit d’une vie entièrement dédiée à la poésie dans Les villes de papier de Dominique Fortier, celle d’Emily Dickinson, et l’apologie d’une mystique littéraire chez Carl Bergeron. * Antoine Boisclair, Un poème au milieu… Lire la suite Trois essais québécois
Note sur la traduction de L’iris sauvage, de Louise Glück
En lisant L’iris sauvage de Louise Glück, on remarque vite que les mots qui se rapportent au je qui est présent dans presque tous les poèmes sont accordés parfois au féminin, parfois au masculin. C’est que l’identité de la voix qui s’exprime à la première personne varie au fil des pages. Dans les extraits suivants :… Lire la suite Note sur la traduction de L’iris sauvage, de Louise Glück
Fin de combat, de Karl Ove Knausgaard
Fin de combat est le sixième et dernier tome du long roman de Knausgaard, Mon combat. Les quatre mille cinq cents pages (en français) de l’œuvre ont été écrites à un train d’enfer, de l’hiver 2008 à l’automne 2011. Quarante ans de la vie de l’auteur y passent dans le désordre. Malgré l’étiquette d’écriture automatique… Lire la suite Fin de combat, de Karl Ove Knausgaard
Journal du printemps 2020
29 mars Couru pendant une heure dans le brouillard le long des sous-bois près de chez moi. Quelques incursions sur des terrains broussailleux, où j’ai tapé des flaques d’eau, de la terre mouillée, des bouts de gravelle et brisé de minces feuilles de glace. Vu passer à travers le brouillard, lentes et silencieuses, cinq ou… Lire la suite Journal du printemps 2020
Peinture (2) : Edvard Munch
Deuxième chronique sur un essai d'écrivain consacré à la peinture. Cette fois, le livre de Knausgaard sur Edvard Munch. 2. Karl Ove Knausgaard, So Much Longing in So Little Space Knausgaard commence son examen des tableaux de Munch (1863-1944) par le très beau Champ de choux, peint en 1915. Ce genre de paysage pur, sans… Lire la suite Peinture (2) : Edvard Munch
Sándor Márai entre Krúdy et Kertész
Envoûté par Dernier jour à Budapest, le roman de Sándor Márai, je suis allé me promener dans ses œuvres, difficiles à faire traverser l’Atlantique à cause de la pandémie, mais heureusement disponibles dans des librairies de Montréal. Puis sautant entre les générations d’écrivains hongrois, j’ai reculé jusqu’à Gyula Krúdy (1878-1933) que Márai décrivait dans son… Lire la suite Sándor Márai entre Krúdy et Kertész
Six romans
J’ai regroupé ici les brèves critiques de romans que j’ai faites peu de temps après qu’ils sont parus, et que j’avais d'abord publiées séparément. Œuvres de M.O. Moutier, Michel Braudeau, Ayavi Lake, H.A. Sarori, Christine Daffe, Guillaume Bourque. * Journal d’un étudiant en histoire de l’art, de Maxime-Olivier Moutier (oct. 2016) On s’amuse et on… Lire la suite Six romans