Merveilleux coup d’oeil de Ph. Roth :
« Je le vois la regarder traverser — d’une belle foulée — la vaste esplanade du Lincoln Center. Il est caché derrière un pilier, invisible, l’œil sur elle, comme moi le soir où je l’ai emmenée à son premier concert Beethoven. Elle porte des bottes, de hautes bottes de cuir et une robe courte, près du corps ; c’est une jeunesse ravageuse lâchée dans la tiédeur d’une nuit d’automne, elle arpente les rues du monde sans vergogne, offerte au désir, à l’admiration, et elle sourit. Elle est heureuse. »
Une jeunesse ravageuse lâchée dans la tiédeur de la nuit…